BUNKA FASHION COLLEGE — AU CŒUR DE LA MODE JAPONAISE
Depuis plus d’un siècle, le Bunka Fashion College incarne l’avant-garde de la mode japonaise. Véritable laboratoire de créativité, l’école a formé des noms majeurs — de Kenzo Takada à Rei Kawakubo, de Yohji Yamamoto à Chitose Abe.
Chez KIZUNA Paris, nous mettons en lumière cette institution : comprendre Bunka, c’est saisir l’âme de la création japonaise qui inspire notre sélection.
1919 – 1945 : Les fondations
Né en 1919, Bunka ouvre la voie à une mode hybride entre traditions japonaises et coupes occidentales. Dans un Japon en mutation, l’école initie les jeunes femmes aux techniques modernes tout en valorisant le patrimoine textile. Même durant la guerre, la créativité perdure malgré les restrictions : apprendre à inventer avec peu.
1945 – 1970 : Renaissance, ouverture… et DIOR à Bunka (1953)
Après-guerre, Bunka devient le moteur d’une mode japonaise tournée vers l’international. Moment fondateur : en 1953, Christian Dior vient à Tokyo et présente sa mode au public japonais, rencontre les étudiantes de Bunka et ouvre un dialogue direct Paris-Tokyo. L’école publie de nouveaux manuels, attire des milliers d’élèves et se forge une réputation mondiale. Les bases de l’explosion créative à venir sont posées.
1970 – 1990 : L’avant-garde triomphante à Paris
Consécration : Rei Kawakubo (Comme des Garçons) et Yohji Yamamoto, tous deux formés à Bunka, renversent les codes à Paris en 1981. Leur premier défilé parisien, la collection Printemps-Été 1982, choque par ses silhouettes noires, déchirées, asymétriques et volontairement inachevées. La presse y voit une révolution esthétique, parfois controversée, qui marque l’entrée fracassante de la mode japonaise dans l’histoire mondiale. Bunka devient dès lors le tremplin de cette avant-garde radicale.
1990 – 2000 : Diversification et influence mondiale
Bunka consolide son rayonnement, développe des programmes et des passerelles internationales. Les diplômés multiplient collaborations et expérimentations, redéfinissant les frontières de la mode. Le Japon n’imite plus : il inspire.
2000 – Aujourd’hui : Nouvelles générations, nouvelles visions
Au XXIe siècle, Bunka continue de former des figures phares : Chitose Abe (Sacai), Jun Takahashi (Undercover), Noir Kei Ninomiya… Tous prolongent l’héritage en mariant artisanat, technologie et esprit urbain. L’école reste un symbole d’une mode en mouvement où tradition et futur se rencontrent.
Une histoire , des Histoires…
Dior à Bunka, 1953 — Le pont Paris–Tokyo
Christian Dior présente sa mode à Tokyo et rencontre la nouvelle génération formée à Bunka. Cette rencontre incarne la passerelle Est-Ouest : la haute couture parisienne devient un référentiel vivant dans les salles de classe de Tokyo, accélérant l’ouverture internationale de la mode japonaise.
Yohji et sa mère — La couture comme dignité
Yohji Yamamoto grandit dans l’atelier de sa mère, couturière. Plus tard, à Bunka, il transforme cette mémoire en langage : noir protecteur, coupes amples, poésie de l’ombre. Son premier défilé parisien (1981) est un hommage discret à ce geste de couture qui sauve et élève.
Créateurs emblématiques issus de Bunka
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Kenzo Takada — L’énergie colorée et joyeuse.
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Rei Kawakubo (Comme des Garçons) — La déconstruction comme art.
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Yohji Yamamoto — La poésie du noir et de l’asymétrie.
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Chitose Abe (Sacai) — Le collage des styles et des matières.
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Jun Takahashi (Undercover) — Le punk conceptuel et culte.
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Noir Kei Ninomiya — L’architecture textile en noir absolu.
Le Bunka Fashion College n’est pas qu’une école : c’est un berceau d’idées, une forge de talents et le cœur battant de la mode japonaise. En retraçant son histoire — de Dior à Tokyo (1953) jusqu’aux révolutions de Paris —
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