Le pont Paris–Tokyo
DIOR À BUNKA — 1953 :
En 1953, Christian Dior visite le Bunka Fashion College à Tokyo.
Dans un Japon en reconstruction, il partage avec les étudiants sa vision de la couture comme art universel.
Ce jour-là, un pont s’érige entre Paris et Tokyo : les jeunes créateurs japonais apprennent les codes français pour mieux les transformer.
De cette rencontre naîtra une génération visionnaire — Rei Kawakubo, Yohji Yamamoto, Kenzo Takada — qui redéfinira la mode mondiale.
YOHJI ET SA MÈRE — LA COUTURE COMME DIGNITÉ
Dans un petit atelier de Shinjuku, la mère de Yohji Yamamoto coud sans relâche pour survivre.
C’est là que naît son rapport au vêtement — non comme luxe, mais comme acte de dignité.
Formé à Bunka, Yohji transforme cette mémoire silencieuse en langage poétique : le noir, les volumes amples, la liberté du geste.
Ses créations ne séduisent pas, elles protègent — comme une armure faite d’ombre et de tendresse.
✴️ Deux histoires, un même fil
De la visite de Dior à Tokyo à l’atelier de Shinjuku, un lien invisible se tisse entre deux générations.
L’un ouvre le dialogue entre Paris et Tokyo.
L’autre en fait un langage intime et universel.
Entre eux, se dessine toute l’âme de la mode japonaise : une couture qui pense, ressent et relie.